Un festin de chat. [libre]

[Invité]

Il y avait un temps où être confreriste représentait encore quelque chose. Où les mutants qui venaient de découvrir leur capacité ne pouvaient y être admis. Il fallait avoir fait ses preuves et montrer ce que l'on était capable d'accomplir sur le terrain. Il y avait de la fierté à faire parti de ce groupuscule.
Et maintenant ? Magnéto avait revu considérablement son mode de recrutement. On trouvait au sein de la confrérie, de jeunes âmes perdues qui erraient entre ses murs. Certes, ils étaient peu. Il n'y avait rien de comparable avec l'institut, encore heureux. Mais leur présence suffisait à lui faire hérisser le poil.
Etait-ce la justification de sa nouvelle fuite ? Probable, même si la demoiselle était une habituée des évasions sans motif. Elle était de retour, n'était-ce pas le plus important ? Elle revenait toujours. Il y avait ce lien, avec la confrérie, qui ne pourrait jamais être détruit.
Elle avait bien fait. Depuis le retour du Maître du magnétisme, l'activité grouillait. Elle comptait bien jouer un rôle dans cette nouvelle croisade contre l'humanité, même si tous les alliés n'étaient pas des guerriers nés. Cette guerre dans laquelle ils allaient se lancer leur permettrait l'épuration des rangs. Seuls les plus prompt à combattre auraient leur salut ; les autres, n'étaient que chair à canon. Les faibles meurent, c'était un ordre naturel. Même dans cette immense ville qui était le fleuron de l'urbanisation, il fallait se soumettre à la loi de la jungle.
Mais leur combat pour gagner la Liberté ne méritait-il pas tous ces sacrifices ? Il n'y avait aucun doute que sur le sujet, la belle rejoignait l'avis d'Erik.

Ces pensées affluaient, alors que la féline se trouvait face à une sacrifiée. Une odeur alléchante l'avait conduite à la cuisine, où l'adolescente se trouvait. Maria n'échangea aucun mot, pourquoi gaspiller de la salive alors qu'elle était éphémère et vouée à disparaître de leur rang ? Il ne fallait pas tergiverser en futilité. L'autre par contre, semblait vouloir discuter. Dès qu'elle entra dans son champ de vision, Maria fut assaillit par un flot constant de paroles et de nombreuses questions qui restaient sans réponse et qui étaient illico remplacée par d'autre. Elle apprit en une minute, comment elle s'appelait, d'où elle venait, l'âge qu'elle avait et ses capacités. Une animorphe... Pff. Comme s'il n'était déjà pas assez. Féral détestait découvrir des mutants dont les pouvoirs ressemblaient, de près ou de loin, au sien. Dès lors, elle se sentait en compétition avec eux. Ça avait débuté avec sa soeur et ça ne l'avait jamais quitté.
Pourtant, la demoiselle souriait. Un sourire sadique collait à son faciès de félidé. Sa queue battait doucement un petit rythme pendant que l'autre mutante sortait son animal domestique de la cage. Il s'agissait d'un volatile, un rouge gorge pour être précis, qui, à l'instar de sa propriétaire, avait directement su capter l'attention de la confreriste.
Il suffit à la mutante de le toucher pour être pourvue d'ailes, de plumes et d'un bec. Cette transformation était assez impressionnante, mais Maria en avait vu d'autres. L'autre commença à lui raconter les situations houleuses qu'elle avait dû traverser à causer de son don. Lorsqu'elle assistait encore le vétérinaire de son quartier. La scène n'était pas difficile à imaginer.

Elle voulut ensuite caresser Maria, pour savoir si elle était capable de prendre quelque propriété du chat en touchant la femme féline. Quelle mauvaise idée venait de lui traverser la tête...
Alors qu'elle approchait la main, la mutante eut tôt fait de la contrer, ce qui agita le volatile qui s'était perché sur son épaule. Il s'envola, apeuré par cette soudaine agitation. La propriétaire était prise d'effroi, à l'idée de perdre son animal, tandis que Maria continuait de sourire derrière sa moustache. D'un bond, elle quitta la cuisine et se mit à la poursuite du volatile. Elle venait de lier une nouvelle amitié et était prête à tout pour servir cette enfant perdue. Vous y avez cru ? Non ? Le volatile non plus... Captant qu'il était devenu proie, il chercha à échapper au prédateur. Il traversa plusieurs étages de la confrérie, le chat, qui ne faisait plus attention à rien d'autres qu'à l'objet de la chasse fonçant à travers tout et n'importe qui, à ses trousses.

Elle rejoignit le parc, où la bestiole avait fini par se planquer et continua sa traque, dissimulée par les hautes herbes qui constituaient le lieu. Elle avait failli perdre la piste, mais l'avait finalement retrouvé. Il était à nouveau dans son champ de vision, tranquille, se croyant hors de danger. Pauvre de lui. En une fraction de seconde, dans un bond majestueux, la femme chat la saisit dans sa gueule. Les crocs bien enserrés sur sa gorge, ce qui lui laissait guère de chance. Elle s'amusa un peu avec l'animal, dont la vie ne tenait plus qu'à un fil, malgré tout, il continuait de se battre pour elle et quand elle fut lassée, elle daigna lui donnait le coup fatal. Ensuite, elle le reprit dans sa gueule et grimpa sur la branche d'un arbre où elle pourrait le déguster à l’abri des gêneurs.
C'était un vrai régal. L'estomac gonflé, la belle ronronnait en remuant la queue. Toujours le même sourire sur le visage, alors que quelques plumes s'étaient mêlées à ses moustaches.
Quand elle entreprit sa toilette pour nettoyer son pelage souillé par le sang du feu rouge-gorge, une silhouette se dessina à l'horizon. La demoiselle bondit de l'arbre, pour notifier au confreriste sa présence. Pendant qu'il approchait, elle espéra qu'il ne s'agissait pas de l'un des derniers entré. N'importe quel ancien ferait l'affaire, même ce chien galeux de Creed. Puis, elle espéra également qu'il lui donnerait l'occasion de se dégourdir les pattes autrement qu'en dévorant l'animal de compagnie d'une arriviste.

[Ex St John Allerdyce]

Il n’avait pas réellement de mal à se lever le matin mais ne voyait simplement d’obligation à être le premier debout. Après tout, Pyro n’avait jamais été un exemple pour tous, du moins dans la société rangée qu’était l’institut Xavier car ici, il répondait beaucoup plus au standard de ce qu’on attendait des individus. Arrogant, peut-être un peu… en faite sûrement mais John ne se gênait pas pour l’être et ne s’était jamais gêné pour rien d’ailleurs. Il sortit de son lit sans urgence et prit et attrapa un pantalon noir et un tee-shirt gris foncé qu’il enfila. Assis nonchalamment sur le bord de ce qui lui avait servit de lit, il laça ses bottes noirs. Pyro comptait bien prendre la matinée ou du moins ce qu’il en restait de façon relaxe et disposée. Le retour de Magnéto avait sûrement relancé l’activité de la confrérie mais l’urgence ne devait pas encore avoir pointé le bout de son nez.

Après avoir attrapé une veste, il sortit dans les couloirs de la confrérie tout en en enfilant cette dernière. Fin prêt à commencer sa journée, son intention était de se mettre en route vers les cuisines lorsqu’un oiseau affolé le survola et délesta un présent que le mutant se serait bien passé. Il jeta un vif regard à la manche de sa veste avant de rentrer en maugréant dans sa chambre.

«Je vais te rôtir, sale pigeon…»

Il retira prestement le vêtement souillé et l’envoya dans un coin de la pièce. Il s’occuperait plus tard de le faire nettoyer par l’idiot qui avait sûrement adopté le futur poulet grillé. John reprit d’un pas empressé la direction de la sortie, attrapant toutefois sur le coin de sa commande son précieux briquet. Son empressement à se délester du présent du volatile ne lui avait pas permis de voir que l’oiseau était en faite déjà poursuivit par un prédateur, mais il avait tout de même noté la direction qu’il prenait. À ne pas douter, John tomberait sur l’animal domestique s’il se dirigeait rapidement vers le parc à l’extérieur de la confrérie.

Son idée de journée tranquille était belle et bien disparu alors que seul la rage et l’envie de venger l’affront subit demeurait dans son esprit. Pyro était de ceux qui avaient une dent assez facilement contre les autres et l’espèce animale n’échappait pas à ses colères surtout après un tel acte de vandalisme. Il gagna le parc assez rapidement, probablement un record de vitesse de sa part vu sa motivation. Son regard chercha rapidement la trace de l’objet de sa contrariété tout en jouant machinalement avec son briquet. John finit par repérer le volatile mais il n’eut guère le temps d’agir qu’un félin avait déjà effectué le travail. Ce dernier sembla avoir la même habitude que lui qui consistait à jouer avec les cibles avant de les achever quoi que… avec Pyro, l’oiseau aurait terminé ses jours grillé et non dévoré cru.

*Bon maintenant… je n’ai plus vraiment à faire dans le coin, quoi que…*

Il n’avait toujours pas la responsable de la présence initiale du volatile dans la confrérie et sans cette information… il était bon pour nettoyer sa veste lui-même. Une tâche indigne d’un Allerdyce et que le jeune homme n’envisageait pas d’effectuer. Mieux valait tenter de récupérer une plume du volatile pour retrouver son propriétaire car John était loin d'avoir pu repérer l'espèce à qui il avait eu affaire. Il marcha donc tranquillement endirection de l'arbre dans lequel le félin avait emporter son coupable. Il ne démontra aucune surprise lorsque la demoiselle attérit prestement au sol voulant probablement lui indiquer sa présence.

«Bonjour...»

Les politesses lui avaient été enseigner mais Pyro n'en était pas un adepte et ne faisait que le minimum. Il n'allait pas commencer à se présenter à tout va et à faire la conversation à quelqu'un qui n'en avait peut-être rien à faire. Ce rendre ridicule n'était pas dans ses aspirations toutefois, il avait besoin d'un information qui lui renderait un grand service...

«Je suppose qu'il ne reste pas grand chose de celui que je voyais comme poulet rôtis, non?»

[Invité]

La mutante ne tarda pas à reconnaître celui qui approchait. Saint John Allerdyce, le pyromane de la troupe. Ils n’avaient pas encore été présentés officiellement mais la féline l’avait entrevu plusieurs fois aux côtés de leur chef et s’était renseigné sur son sujet. Avec ses absences répétées, il fallait qu’elle suive, même de loin, les évolutions de la confrérie si elle ne voulait perdre le fil et revenir dans un endroit qui lui serait devenu totalement inconnu. De ce qu’elle avait appris, il était prétentieux, déterminé, ambitieux et animé de cette rage qui leur était commune. Les égards que le Maître avait pour lui n’étaient pas au goût de tous, mais Maria se contrefichait des luttes intestines pour le pouvoir, ce n’était que distractions qui les éloignaient de leur objectif. Ses traits de caractère avaient plu à Magnéto, aucun doute qu’ils seraient utiles à la confrérie en ces temps où grondait la révolte.

Feral se sentait d’humeur incroyablement enjouée. Cette petite mise en jambe l’avait détendue. Elle aimait particulièrement ces moments de calme qui précédaient les pires atrocités. *Humanité, profitez du répit qui vous est accordé, il ne pourrait perdurer…*
La confrérie était en marche et rien ne pourrait plus l’arrêter tant le nombre de ses partisans s’était vu augmenté. D’ailleurs, celui qui représentait le nouveau visage de la confrérie était devant elle, c’était une occasion parfaite d’en apprendre un peu plus sur cet allié qui suscitait d’aussi diverses réactions.
La féline lui rendit la salutation dans un sourire qui lui fendait le visage et ajouta pour répondre à sa question :

- Effectivement, tu arrives trop tard. Il ne reste plus grand-chose à incinérer, si ce n’est ça…

Elle lança une boule orangée et rougie par le sang dans la direction du mutant, il s’agissait de la tête du volatile, seule partie qui avait survécue à sa fringale. Sans se soucier de sa réaction face à cette offrande macabre, elle le questionna sur les griefs qui condamnaient le volatile à un si triste sort, sachant qu’il y avait d’autre méthode bien plus efficace pour l’entraînement ou même pour se divertir puisque réduire la bestiole à l’état de cendre n’était pas d’une exaltation folle. Elle écouta à peine la réponse, se concentrant sur des pas approchants rapidement, qu’elle détecta grâce à une ouïe très fine.
Une autre mutante fit irruption dans le parc et se joignit à eux après de grandes enjambées. Encore essoufflée, elle tenta de demander entre deux inspirations où était son adorable compagnon. Le sourire du félin s’aiguisa en lui révélant le funeste destin qu’elle lui avait réservé.

La petite fulminait, son regard était brouillé par des larmes qui commençaient à monter, elle avait perdu ses airs de jeune fille candide et semblait être animée par la colère. Bien, voilà qui la rendait déjà plus intéressante, Feral attendait avec impatience qu’elle agisse, qu’elle se transforme et qu’elle vienne lui donner la raclée qu’elle méritait. Mais il ne se passa rien, ou si peu… La gamine lui cria d’innombrable insultes au visage tandis que la féline restait de marbre. C’était pitoyable, elle qui s’attendait à ce que les pouvoirs de l’animorphe se déclenchent sous l’effet de la colère, il n’avait même pas assisté à une once de transformation. Le contact lui était donc indispensable pour s’approprier quelques propriétés. Avec de tel pouvoir, leur était réellement d’une quelconque utilité ? La femme chat ria derrière sa moustache. Lorsqu’on l’avait privée de ses volatiles, elle avait eu une réaction bien plus violente. La nouvelle génération n’était vraiment pas la même… Mais il ne fallait pas tirer de conclusions trop hâtives. Maintenant que John détenait la réelle coupable, il pouvait à loisir lui faire payer l’affront qu’il venait d’endurer. Il ne restait plus qu’à savoir si elle était capable de faire autre chose que geindre. En tout cas, rien n’échapperait à l’œil malveillant du félidé.

[Ex St John Allerdyce]

Arrivée trop tard… c’était réellement un euphémisme quand on voyait les restes insignifiants de ce qui avait été un volatile franchement casse pied. D’ailleurs, en ce qui concernait la vision de ce qui subsistait, John en eu un aperçu bien plus grand que celui qu’il avait souhaité. Le jeune homme n’avait après tout pas à cœur de recevoir en main une tête d’oiseau souillé de sang. Il y avait mieux comme mise en appétit le matin… mais il se contenta de faire une grimace assez significative.

«Trop tard… il n’y a pas à dire. »

Pyro releva la tête sur la mutante qui lui faisait face et bien qu’il ne l’ait jamais réellement rencontré, il avait conscience d’être en présence de celle que Magnéto appelait Feral. Le maître du magnétisme lui avait décrit chacun de ses collaborateurs suffisamment clairement pour que le doute ne soit plus possible. Ce n’était pas l’apparence qui lui permettait cette identification mais plutôt les capacités apparentes de la mutante et principalement son attitude générale. Pyro n’avait pas retenu le nom complet de la demoiselle étant peut-être trop prétentieux pour prendre cette peine avant d’avoir pu se faire une opinion par lui-même de quelqu’un. Quoi qu’il en soit, au questionnement de cette dernière sur ses raisons d’avoir touché le rêve de carbonisé le défunt volatile, Pyro répondit plutôt vague de toute façon… il avait l’impression que l’attention de Feral était légèrement détournée.

«Une divergence d’opinion sur ma tenue vestimentaire lorsqu’il est passé dans le couloir...»

Son impression se vérifia rapidement mais il n’eu pas à en chercher la cause très longtemps, celle-ci étant plutôt… bruyante et péril. Enfin, la nouvelle venue sembla amusée l’ainée qui se fit un plaisir de révéler la fin de l’animal de compagnie. Pyro pour sa part ne s’intéressa aucunement aux récriminations de celle qu’il jugea rapidement aussi casse-pied que le volatile. Non, de la compréhension qu’il avait de la situation, le mutant retenait seulement qu’il avait trouvé celle qu’il comptait bien transformer en femme de ménage!

*Tiens, c’est peut-être mon jour de chance… je n’aurai même pas besoin de me déplacer pour lui tomber dessus à celle-là.*

Seulement à la voir aussi amorphe alors que Feral ne se cachait même pas de son «crime» attisa le mépris de John. Cette recrue, car elle devait en être une, ne leur apporterait pas un grand soutien si elle était incapable d’agir. C’était franchement incompréhensible mais ce n’était pas à lui de juger les choix de Magnéto… bien qu’il pouvait parier que ce dernier ne devait pas connaître l’étendu du manque de volonté de cette gamine. Fatigué des jérémiades, il n’était pas après tout du genre vraiment patient, Pyro profita d’un moment d’accalmie due à une tentative pour sa coupable de récupérer son souffle.

«C’est bon maintenant? Récupère ton poulet, met le en terre si tu veux… mais après tu auras un nettoyage à faire si tu ne veux pas terminer avec un bronzage style Pyro.»

Il n’avait aucunement élevé la voix mais c’était probablement pire puisse que tout dans son maintien n’était qu’arrogance et mépris. Il aurait vraiment fallu être simple d’esprit pour prendre le début de sa phrase comme de la compassion surtout qu’il avait rendu la tête de l’oiseau de la même manière qu’il l’avait eu en sa possession. Après tout, maintenant qu’il avait la coupable, John ne comptait pas garder cette dernière en souvenir. Ignorant totalement, celle qui manquait d’envergure et surtout de réactions, John se tourna vers Feral.

«C’est à ce demandé comment certains ont pu survivre aussi longtemps. C’est peut-être moi mais je n’aimerais pas avoir ceux de sa sélection comme soutien en mission… »

Mesquin? Pas réellement car il fallait être réaliste, il n’avait pas quitté l’institut pour tenir encore compagnie à des gens qui n’osaient agir pour la cause mutante. Tentait-il de provoquer la coupable en espérant qu'elle lui donne une raison même infime de lui faire voir de quel bois, il se chauffait? C'était fort probable...

[Invité]

Décidément, la gamine avait eut une rude journée. Après avoir perdu le seul être qui lui tenait compagnie à la confrérie, voilà qu’elle se faisait agresser par deux mutants plus expérimentés. Bien que toujours aussi souriante, Feral commençait à se lasser du comique ou plutôt du pathétisme de la scène. La jeune recrue était sur le point de craquer face à Pyro qui la menaçait.
D’ailleurs, le jeune homme semblait correspondre au portrait qu’on lui avait fait de lui, tant il affichait un air d’arrogance et une suffisance à peine cachée.
Elle s’approcha de lui, histoire de montrer qu’ils étaient soudés dans leur mépris.

Facile, en restant en retrait lors des combats…
J’espère qu’ils ne sont pas tous si incompétents sinon ne nous sommes pas prêts d’être libéré…

Si elle croyait qu’elle était ici dans un camp de vacance où elle se ferait des amis, elle s’était lourdement trompée et vu son niveau de maîtrise actuelle, elle avait intérêt à redoubler d’efforts si elle ne voulait pas se retrouver sans vie au premier combat ou pire encore, si elle ne voulait pas faire échouer une mission. Feral s’avança vers elle, la poussa un peu comme pour la secouer et lui dit sur un ton qui ne prêtait pas à discussion.

Si tu ne veux pas finir comme le volatile, va t’entraîner !

La femme chat avait cru comprendre que les récents membres de leur rassemblement qui manquaient d’expérience étaient pris en main par un dénommé Volt et il n’y avait aucune raison pour que l’animorphe y échappe, au contraire, vu son niveau déplorable.
La demoiselle ne se fit pas prier et déguerpit, prenant compte de la menace de la féline. Il fallait avouer que Feral n’était pas la confrériste que l’on rêvait de rencontrer. On la disait sans valeur. Capable de vendre père et mère si elle pouvait en tirer un avantage. Et qu’en plus d’être cruelle, elle agissait avec une froideur déconcertante. La jeune mutante ne voulait certainement pas découvrir par elle-même, où se situait la réalité par rapport à la fiction.

Une fois seuls, entre confréristes et membres dévoués à la cause, elle se permit de reprendre un sujet plus sérieux et qui l’intéressait d’avantage.

En parlant de missions… Tu as du nouveau ?
J’ai remarqué que l’activité reprenait, que Magnéto était rentré... Est-ce qu’il t’as entretenu ?

Puisque le Maître du Magnétisme semblait s’intéresser de près au pyromane, il lui paraissait naturel qu’il soit dans les premiers informés des sombres projets qu’avait pour eux le leader de la conférie.

[Ex St John Allerdyce]

En restant en arrière… quelle façon méprisante d’agir dans un combat lorsque la cause nous tenait à cœur. Sans être de ceux qui se jetait sans réfléchir à l’avant, John se voyait mal agir ainsi, pas sans en éprouver un mépris pour lui-même en tout cas. Feral affirma qu’il était à espérer qu’ils n’étaient pas tous ainsi ou qu’autrement leur liberté serait longue à acquérir. Elle n’avait pas vraiment tord et en même temps…

«C’est pas non plus comme si on va les attendre pour faire avancer les choses.»

Non, il ne pouvait pas se permettre d’attendre indéfiniment ceux qui restaient en arrière par facilité. S’ils voulaient avancés pour eux-mêmes, tant mieux mais autrement Pyro comptait suivre ceux qui avaient de l’initiative, plus particulièrement Magnéto lorsque celui-ci déciderait qu’il était temps de bouger. Il était probablement une des rares personnes pour qui John avait autant de considération que pour lui-même.
Quoi qu’il en soit, la nouvelle recrue fut renvoyé par Feral à l’entraînement ce qui ne serait sûrement pas de trop. Pour l’instant, elle ne pourrait pas leur apporter grand-chose mais qui sais si un jour elle ne décidait pas à rejoindre la cours des grands.

*Enfin, ce n’est pas pour demain…*

Pensa-t-il en observant avec mépris la gamine partir en boudant comme une enfant ayant été punis. Volt avait un boulot vraiment ingrats de devoir gérer et former les nouveaux qui n’avaient pas encore atteint un contrôle de leur mutation acceptable. Il était incontestable que John ne jalousait aucunement cette responsabilité qui l’aurait drôlement barbé. Du moins était-ce l’opinion qu’il avait sans avoir préalablement eu à exécuter une telle tâche.

Lorsque finalement, il se retrouva qu’en présence de Feral, la discussion put se faire plus sérieuse. Cette dernière le questionna pour savoir s’il avait connaissance de nouveau au sujet des missions à venir et si le maître du magnétisme l’avait entretenu.

«Je n’ai pas croisé Magnéto depuis son retour, il faut dire que de nombreux détails nécessitaient son attention. »

Autant dire, que le retour du maître devait avoir été accueilli avec un grand enthousiasme et que beaucoup voudraient lui soumettre plaintes, informations et autres petits problèmes dans lesquels, Magnéto devrait trancher. Enfin, ce cirque ne saurait durée éternellement et Pyro était persuadé que le mutant ne tarderait pas à leur faire signe pour mettre en branle un nouveau plan.

«La seule chose dont je sois pratiquement certain, c’est qu’il fera en sorte que tous soit au parfum des détails relatifs au xmen. Ces derniers sont vraiment trop souvent sur notre chemin et promette de s’y mettre encore, pour qu’on puisse les ignorer.»

Dommage tout de même de devoir affronter des mutants et perdre un temps précieux lorsque l’objectif visé devraient pourtant servir ces derniers. En même temps, il n’allait pas s’en plaindre si cela lui permettait de confronter à nouveau ses anciens amis.

«Ils sont en quelques sortes une vulgaire épine dans le pied. C'est pas incontournable ou désespéré comme problème, mais franchement gênant. T'as déjà eu à t'y frotter?»

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