Do U want a drink ? [LIBRE]

[Consuelo Naranjo]

• Consuelo avait commencé sa journée à 18h dans un petit bar qui n'avait pas une réputation franchement bonne. Mais bon, ils payaient bien les serveuses et la jeune femme n'avait jamais eu de problèmes. Aucun maux de tête à l'horizon et aucune info non-plus sur le meurtre de Peter ou même sur les mutants.
  
  Elle essaya occasionnellement de glisser une oreille dans les conversations qui se tenaient, n'hésitant pas d'avoir parfois la main un peu lourde quand elle servait les alcools. Finalement, minuit arriva et pas mal de monde aussi. Consuelo remarqua un groupe d'adolescents un peu agités et quelques loubards qui allèrent se fourrer tout seul à une table chacun. La jeune femme prit une pause et sortit pour aller à l'entrée du bar. Elle se mit à observer les personnes entrantes. Elle les servirait dans cinq minutes.
  
  *Journée bientôt terminée, plus que six heures et je pourrais rentrer. Mais même si tous les journaux parlent des mutants, dur dur de mettre la main dessus.*
  
  Un léger soupir et elle se prépara à rentrer.
  
  
  

[Rémy LeBeau]

Gambit se trouvait à New York depuis douze heures déjà, il était en transit avant de prendre le bus pour Salem dans les jours à venir, le temps de finir deux trois affaires personnelles et de récupérer suffisamment d'informations intéressantes auprès du réseau New Yorkais de la Guilde... Réseau qui lui avait autrefois permis d'engager les mutants qui massacrèrent les Morlocks.
Ce souvenir ne cessait de hanter l'esprit du Cajun et à chaque fois qu'il venait à New York, il ne pouvait s'empêcher de laisser un bouquet de rose blanche sur une vieille bouche d'égout de la 38°. Un souvenir aux morts qu'il avait causé. Un souvenir envers ceux qu'il avait livré à Sinister. Un douloureux souvenir.

Sentant les vieux reproches venir le visiter, il s'empressa de quitter la bouche d'égout pour se diriger vers le bar le plus proche dans le but de se donner du courage afin d'affronter ces vieux démons. Avec un peu de chance, il serait tellement bourré en rentrant à l'hôtel qu'il s'endormirait aussi sec.
Il passa la porte de ce petit rade peinard de la 36° Avenue, remarquant au passage avec un air amusé la suite de Harley qui patientaient. Un bar à biker, parfait...

Rémy portait un vieux pantalon cargo, une paire de chaussures renforcées de motards, des gants en cuir renforcé, un vieux t-shirt rouge vif et par-dessus, un vieux manteau de cuir descendant jusqu'au genoux du cajun. Sur ces yeux, une paire de lunettes noires fumées dissimulant à tous ces yeux d'un rouge vif si caractéristique.
Il avait un discret sourire aux lèvres lorsqu'il s'accouda au bar.

-"Une Téquila et une salière, mes amis"

Sa voix était un mélange de lassitude et d'amusement.

Déjà Consuelo pouvait ressentir que l'homme qui venait de faire la commande était un mutant, elle le ressentait dans ses tripes.

[Consuelo Naranjo]

Le temps passait vite, même s'il faisait frais à l'extérieur et qu'elle y était bien, Consuelo savait qu'elle devait rentrer pour bosser. Elle pénétra dans les lieux ignorant un peu ceux qui allaient demander à être servis dans quelques instants, dès qu'ils seraient installés et auraient commencé à aboyer.

Elle rejoignit le bar et des mouvements mécaniques pour servir les clients revinrent facilement. En réalité, elle essayait de ne pas trop penser à Peter et le fait qu'elle piétinait concernant le sujet "Mutants". C'était comme une malédiction dont tout le monde parlerait à voix basse en attendant qu'elle frappe. Elle sentit la mousse de la bière couler sur ses mains et réalisa qu'elle était en train de révasser. Elle servir la bière et essuya ses mains qui avaient maintenant une bonne odeur de blonde...

Une nouvelle personne fit irruption et Consuelo nota qu'il portait des lunettes noires malgré le fait que la luminosité de la pièce soit peu prononcée. Elle haussa des épaules, décidant d'y accorder peu d'importance et préféra se concentrer sur la commande qu'il allait passer.

Est-ce qu'elle avait encore une petite absence mais elle n'avait pas compris la fin de sa phrase. Elle réfléchit et cette langue lui disait quelque chose... peut-être du français, du blege...

Elle s'appuya au bar avec une légère grimace. L'homme souriait légèrement et elle se souvint que les rares fois où elle avait entendu que des mutants étaient surement dans le coin, elle avait déjà ressenti cette sorte de malaise. Elle porta la main à son ventre et sous l'insistance d'un client qui se trouvait plus loin, elle adressa un regard curieux vers Gambit et lui prépara sa commande.

Elle la lui servit et fixa ses épais verres fumés. Elle fronça les sourcils, se demandant s'ils étaient nombreux et si lui... il en était un. Elle se mordit la lèvre et consentit à annoncer que ça ferait 6$. Quant à la salière, elle devait aller la chercher... Elle prit une grande inspiration et s'éxécuta...

[Rémy LeBeau]

Rémy lança un regard au groupe de Bikers puis au groupe de jeunes cons qui déliraient, chacun à un bout du bar et se mit à sourire de plus belle. Déjà, mentalement, il faisait le pari à 5/8 que les deux groupes finiraient par s'envoyer des vannes et peut-être même se chauffer. Avant d'aller terminer cette discussion dehors à coups de poings.


Pour le moment, les deux groupes se contentaient de s'ignorer royalement et tapaient la discute sur leurs sujets respectifs: le prix de l'essence et les flics d'un côté et les flics et le lycée de l'autre. Décidément, c'est pas l'originalité qui les étouffent.
Et on lui servit sa petite Tequila du soir New Yorkais. Il regarda la jeune femme dans les yeux au travers de ces verres fumées et lui fit un petit sourire avant de sortir son portefeuille et de mettre un billet de 20 sur le comptoir. Au passage, il nota son attitude, la manière dont elle s'était mordue la lèvre et la légère réticence dans le ton de sa voix.
Cette jeune femme avait quelque chose dans la tête, un truc qui devait lui peser, mais Gambit n'avait pas la moindre idée de ce que c'était. Néanmoins, en Cajun qu'il était, il était prêt à le découvrir, cela aurait le mérite de lui sortir les Morlocks de la tête.

Lorsqu'elle revint avec la salière, il la prit à peine déposée devant lui, mit du sel sur le dos de sa main et le lécha avant de s'envoyer cul-sec sa Tequila. Ce faisant, il jeta un coup d'œil à Consuela, un coup d'œil par dessus sa paire de lunettes aussi pouvait-elle se rendre compte que son regard était différent, un iris rouge sur fond noir. Pas très normal tout ça...

[Consuelo Naranjo]

Pourquoi il souriait de la sorte alors qu'elle ne voulait qu'une chose : fuir à toutes jambes... Elle voulait chasser ces idées de sa tête et se convaincre qu'elle avait un petit problème de santé... C'était ça ou se laisser croire qu'elle ressentait cette sorte de malaise en présence des mutants. Mais pourquoi qu'elle ? Qu'est-ce qui provoquait ça chez elle ?

Elle se tapa le front de la paume de la main avant de prendre le billet posé pour se diriger vers la caisse à peine à un mètre de l'homme qu'elle venait de servir. Elle remarqua ce qu'il fit avec la salière avant d'expédier sa tequila. Elle se mit à lui lancer un regard de biais quand la couleur braisées de ses yeux la figea.

Comment un doute aurait-il pu survivre à un tel regard ? Comment penser à des lentilles à cette couleur ? Pour s'en assurer, elle fit taire les voix de sa conscience qui lui disait de partir. Elle prit la monnaie qu'elle devait au client et entreprit de franchir la courte distance qui les séparaient -encore heureux qu'il y avait ce maudit bar à l'odeur imbibée de bière-. Elle laissa tomber un billet et des pièces de sa main sur ce même bar avant de se mordre de nouveau la lèvre inférieure. Elle fronça finalement les sourcils et dit à cet inconnu :

"Je sais bien ce que vous êtes."

Elle manqua d'ajouter qu'elle le sentait mais s'abstint, préférant reposer son regard sur l'argent en commentant froidement :

"La monnaie."


La jeune femme ôta le torchon qui trônait jusqu'à maintenant sur son épaule et le claqua à côté de Rémy avant de dire à l'intention de son collègue qu'elle reprenait une pause, elle avait la gerbe.

Elle quitta le bar et alla s'appuyer contre une table au fond de la pièce. Il y en avait partout... des mutants... absoluement partout à en juger son étrange sensation ! Elle les haïssait... on lui avait dit qu'ils étaient responsables de la mort de son petit ami, qu'ils étaient dangeureux, qu'ils voulaient la mort des humains "normaux". Elle frotta son front, peu objective. Elle relança un coup d'oeil vers le bar pour voir si l'homme y était toujours mais l'opaque mur de fumée l'empêcha de bien distinguer les ombres de la-bas.

[Rémy LeBeau]

Gambit continua de sourire tout du long, ne voulant pas laisser à la jeune femme l'impression qu'il avait peur ou quoique ce soit d'autre. Il aimait jouer avec son regard dérangeant et faire peur aux serveuses de bar était un passe-temps quand il venait à New York. Mais celle-ci était différente.

Gambit avait noté la présence du groupe de bikers et de celui des jeunes cons et une chose était sûr: raide bourré d'ici quelques heures, ils restaient potentiellement dangereux, exprimant tout haut leur haine de ces "sales mutants", des ces "dégénérés", une opinion que les deux groupes dissemblables semblaient partager.
La jeune femme aurait pût faire un scandale et déclencher l'attention des types qui se seraient aussitôt jetés sur Gambit pour lui mettre une danse. Mais à la place, elle avait juste parlée d'un ton cassant, d'une voix froide et dure.
Bien sûr, elle avait par là attirée le regard des bikers mais Gambit les regarda en relevant ces lunettes du majeur, de sorte qu'ils ne virent pas son regard et ils crurent qu'il avait juste tenté de draguer la jeune femme, activité légitime selon eux.
Quoiqu'il en soit, Gambit était à présent intrigué. Cette fille en savait plus que la norme. Et ça pourrait être intéressant de savoir quoi...

Lorsque la jeune femme regarda à nouveau vers le bar, elle ne put voir le Cajun, celui-ci, ayaant usé de ces compétences de Maître des Voleurs s'était éclipsé dans la fumée et longeait à présent les murs du bar, d'un pas calme et nonchalant pour ne pas attirer l'attention pour aller s'asseoir à la table à côté d'elle. Puis il se rapproche en douceur, pose les coudes sur la table en appuyant son menton sur les poings.

-"Etes-vous bien sûr de le savoir vraiment ?"

Son ton était calme, posé. Le ton de la conversation tout simplement. Il avait un demi-sourire sur le visage.

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