Memories of a lost pack (With Logan^^)

[Chenoa Mendes]

The Niagara Falls. Trois chutes d’eau, connues à travers le monde et situées juste sur la frontière, partagées par les villes jumelles de Niagara Falls dans l’état de New York et la ville du même nom dans la province canadienne de l’Ontario. Le spectacle était tout simplement : éblouissant ! Le débit était tellement fort qu’il assourdissait la jeune femme. Mais waouh ! C’était splendide. Cependant ce qui était encore plus beau dans ce moment, en lui-même unique, était le fait d’être seule. Seule face à la puissance de la Nature. Je vous ai dit que c’était un spectacle magnifique ? Non je me suis trompée, c’est un euphémisme. Laissez moi vous planter le décor.

Les chutes canadiennes, les Horseshoes Falls autrement dit le Fer à Cheval. Puissantes, dévastatrices et seulement éclairées par une lune en son plein. Astre divin qui domine un ciel clair et étoilé. Une nuit fraîche où seul le bruit tonitruant de l’eau s’écrasant sur les rochers, emplit le lieu. Et elle était là, seule, face à cette immensité indomptable. Cette force de la nature qui attirait de nombreux touristes. L’indienne eut un fin sourire. Niagara Falls… Niagara… Les origines de ce mot sont iroquoises. A l’origine elles étaient Onguiaahra, le « Détroit ». Les Onguira était une tribu iroquoise qui vivait là il y a de nombreuses années. La légende amérindienne veut que Lelawala, une magnifique jeune femme, fut fiancée par son père à un brave homme qu’elle méprisait. Plutôt que de se marier, Lelawala choisit de se sacrifier à son véritable amour He-No, le dieu du tonnerre qui vivait dans une cave derrière le « fer à cheval ». Elle amena son canoë jusqu’au rapide de la rivière Niagara et fut renversée par-dessus bord. He-No la rattrapa alors qu’elle tombait et leurs esprits seraient liés ensemble à jamais dans le sanctuaire du dieu du tonnerre, à l’abri des chutes. Le sourire de Chenoa s’accentua et un frisson la parcourut. Partout où elle allait, même si elle ne le cherchait pas, elle se retrouvait face à ses origines. La jeune femme n’était pas iroquoise, elle était abénakis, mais sa mère lui avait enseigné de nombreux dialectes des différentes Nations Indiennes. Et encore aujourd’hui elle voyait que les plus belles choses qu’il était donné de voir en ce monde, des choses naturelles et sauvages, avaient été nommées par des peuples proches de la nature. Des peuples qui la respectait et la chérissait.

Chenoa arracha son regard des chutes pour avancer un peu plus loin et bénéficier ainsi d’un autre angle de vue. Elle avait légèrement froid… mais elle se sentait terriblement bien. Calme, apaisée. Depuis quelques temps cette plénitude ne l’avait pas quitté Elle avait quitté le Mexique, sure d’elle, sachant qui elle était et ce qu’elle valait, et à ce jour cela n’avait pas changer. La seule ombre au tableau, si on pouvait appeler ça une ombre, était la découverte d’un nouveau pouvoir. Instinctivement sa main se porta à son ventre où était censé se trouver un impact de balle… Mais il n’y avait rien… Chenoa leva les yeux vers le ciel et le contempla dans toute son immensité. D’après sa culture là haut se trouvaient les grands esprits. Peut être que sa mère et son peuple la voyaient-ils… La jeune indienne ferma les yeux et laissa le loup en elle s’imprégner de cette atmosphère presque irréelle, mystique. Inutile de dire qu’elle avait fait du chemin depuis la disparition des siens. Une longue route, pas toujours bien tracée et semée d’embûches. Mais elle avait vaincu et aujourd’hui elle se sentait enfin bien. Bien avec elle-même, en accord avec son pouvoir et son animalité. Et si elle n’avait pas été si proche des habitations humaines elle aurait aimé hurler. Hurler comme le font les loups et hurler pour appeler ses frères. Hey ressaisis toi ma belle ! Louve, libre et sauvage oui, mais un peu de tenue tout de même ! Chenoa sourit puis soupira en reposant son regard sur ce qui cachait l’abri du dieu He-No. Pourquoi venir admirer les chutes du Niagara en pleine nuit ? Parce que la nuit offre des perspectives bien supérieures à ce qu’il y a durant le jour. Parce que les prédateurs sortent principalement la nuit, que c’est leur heure. Et aussi, et surtout, parce qu’Amarok, n’aimait pas spécialement la foule et préférait être seule, toute seule face à He-No. Amarok ? Oui tel était le nom que lui avait donné les indiens, son nom de mutante, son nom de loup. Amarok, le Loup Bleu, créateur et père fondateur des meutes de loups et des tribus indiennes. Mais ne tergiversons pas là-dessus. Tu n’en a pas besoin Chen’ ! Tu sais qui tu es. Concentre toi plutôt sur cette nouvelle présence que tu as pu ressentir. Oui une nouvelle odeur mêlée à celle de milliers d’inconnus venus ici durant la journée. Une odeur qui se fond dans celle de l’écume du Fer à Cheval. Comme un parfum lointain, un souvenir oublié, mais qui te rappelle pourtant tant de choses.

[Logan]

Prendre l’air ! Trop de monde dans cette école, des nouvelles têtes qui veulent s’imposer, un Scott qui tient absolument à l’escroquer en lui prenant 50$ –tout est une question de point de vue xD- sans compter ses propres humeurs personnelles et vindicatives, voilà un cocktail explosif qui était sérieusement monté à la tête du mutant à la mauvaise foi légendaire, le bien nommé Wolverine ! Le décor est planté, Loulou craque sa durite rapidement, et décide de s’enfuir en cette fin de journée… Et pour la peine subie, avec la moto de Scott, une fois encore. Et oui, en grande âme qu’il est, Logan était soucieux de donner à son Noeunoeuil le plus d’occupations possibles pour qu’il ne s’ennuie pas… Ce dernier le remercierait sûrement de retrouver sa moto bien crade et donc à bichonner, avec un réservoir à sec qu’il faudrait alors remplir amoureusement…
Bon, c’est bien beau de vouloir partir, mais pour aller où ? Ce fut choisit, à dire vrai, totalement arbitrairement. Il roulait tranquillement –en excès de vitesse hein, sinon c’est pas drôle- et croisa sur sa route le panneau indiquant "Niagara Falls"... Pourquoi pas après tout ? Cela faisait longtemps qu’il n’était pas allé faire un tour de ce côté… Ni une ni deux, il prit cette direction et arriva, après de nombreux détours, sur les lieux lorsque la nuit tombait… Une fois arrêté, il mit pied à terre et cala la moto contre un arbre non loin avant de partir en découverte et exploration… Bonheur ! Du bon air pur, des bruits de forêt, de cascade, la nature quoi ! Extase ! Hum, n’exagérons pas non plus… Il respirait à fond, trop bon… Allez encore une fois et… Tiens…

Une odeur… Qui se faisait de plus en plus présente au fur et à mesure qu’il approchait des chutes à pas silencieux et tranquilles, avec cette allure nonchalante et détendue qui lui collait à la peau. Peu à peu, ces flagrances emplissaient ses poumons et rappelaient à ses sens quelque chose de connu… Ce n’était pas la première fois. Logan était particulièrement enclin à reconnaître une personne à ses caractéristiques sensitives… Tout n’était que perceptions, mais qui déclenchaient dans son cerveau une foule de réactions en chaine, jusqu’à ce que le visage correspondant à ces paramètres ne se colle à ses rétines. Ce ne serait pas long avant qu’il n’en soit de même pour la jeune femme qui trainait dans les parages… Enfin, ça devait bien être à un bon kilomètre de distance… Mais que voulez-vous, la Nature a donné aux animaux des sens de l’ordre de cent fois supérieurs à ceux des simples humains… Puis la Nature a conféré ce gène mutant à James Howlett. Que c’est beau, le miracle de la vie… T’as pas finit…On dirait des histoires à l’eau de roses à deux balles là… T’es qu’un râleur ! >< Tu sais pas apprécier la beauté de ce que je viens de dire… ! Ouais, tu m’excuseras, j’ai surtout perçu que c’était m*rdique. Pff, essaie plutôt de savoir qui est dans le coin, au lieu de faire le malin ! Une suggestion qui avait le mérite de pouvoir lui apporter quelque chose… Wolverine se concentra donc quelques secondes, se rendant plus réceptif aux sensations environnantes et là… Ca fait tilt.

Sans chercher à comprendre davantage ou à chercher plus loin, il accéléra vivement le pas –ce qui revenait à courir pour être normalement constitué- et marcha droit vers les chutes du Niagara… Il ne se posait pas plus de questions que cela, suivant son instinct une fois de plus car il était son meilleur et plus fidèle guide… Lui avait-il déjà fait défaut ? Oh, ça avait dû arriver… Mais comparé aux fois où il ne s’était pas écouté et s’était donc planté lamentablement, ce pourcentage d’erreurs à cause de son instinct était quasi nul… Ce qui l‘incitait donc toujours plus à suivre cette part animale qui vibrait en lui, attendant la moindre occasion, la plus petite faille, pour bondir en lui et exprimer toute sa bestialité. Une facette qu’il avait appris à dompter, enfin plus ou moins, car si elle lui avait sauvé plus d’une fois la mise, elle avait aussi été dangereuse pour autrui… Il tentait donc de l’utiliser avec parcimonie, préférant laisser exploser cette rage lors de combats volcaniques et confus, où cette furieuse envie de cogner avait une bien meilleure place… Une petite dizaine de minutes plus tard, il parvint plus près des chutes assourdissantes, et alors qu’il s’approchait, il fut certain qu’il ne s’était pas trompé… Qui pouvait émaner un tel parfum de liberté et de forêt hormis la louve Chenoa ?

Alors Loulou, qu’est-ce qu’on fait ? On roule des mécaniques pour passer devant elle tel un paon qui fait sa cour ? Mouais… C’est un truc de piaf ça, pas de loup fier et qui en impose. Bien, bien, si t’es pas content, trouve en une toi d’idée valable, monsieur l’insatisfait ! Ouais ben une minute !! J’me concentre… C’est bon, on en a pour une heure… Ta gue*le >< Vive le dialogue intérieur ! Logan, seul à seul, avec lui-même et en tête-à-tête avec sa conscience qui en a bien du souci avec un givré du ciboulot pareil… Oh mais Wolverine avait son côté sociable, tendre et attentif lui aussi, sauf que le sien semblait particulièrement bien caché et enfoui dans un recoin de son crâne. Et pourquoi donc ? Et bien c’est assez simple : qui ne montre pas ses sentiments est vite jugé comme imperturbable, inatteignable et de ce fait une proie bien moins intéressante pour les personnes mal attentionnées et avides de petites créatures sans défenses et à fleur de peau… De plus, cela évite d’être touché par les malheurs dont la vie nous accable tous, et auxquels on ne peut échapper… Dans ce cas, s’il nous est impossible de se défiler, Wolverine fait partit des gens qui préfèrent se murer derrière une façade d’indifférence et de je-m’en-foutisme probant plutôt que de subir des attaques de plein fouet. Toutes les blessures ne cicatrisent pas, et il y a des douleurs qui jamais ne disparaissent…

Mais là n’était pas le sujet. Le voilà à quelques mètres de celle à qui il avait régulièrement pensé depuis leur toute dernière rencontre… La première, il avait compris ce qu’elle était et le lien particulier qui l’unissait aux loups… En effet, il l’avait trouvé à jouer avec une meute… Elle s’était révélée avoir une Entité du nom d’Amarok, mutante et indienne, avec un passé lourd… Avant que chacun ne trace sa route vers de nouveaux horizons, ils avaient bu une bière ensemble, pour marquer le coup… Bon, ils venaient de se battre juste avant contre des militaires qui collaient au cul de la toute jeune mutante, alors âgée de seulement 19 ans. Il était donc tout normal qu’après l’effort, qu'un petit réconfort soit de mise…^^ Logan gardait un bon souvenir de cette demoiselle sauvage et particulièrement intrigante… Mais elle avait là, comment dire… Bien changée XD Plus femme et plus louve à la fois, d’où le fait que son odeur l’avait véritablement attiré comme un papillon de nuit vers la lumière… Une autre facette de l’instinct typiquement animale. Et bien, maintenant que t’es là… Réactionne un peu Logan !! Il s’approcha de la jeune femme d’un pas lent et mesuré, l’observant avec cette même lueur qu’il y a quatre ans, à la fois intrigué et particulièrement intéressé… Reste sage Loulou, pas de réactions imprévisibles s’il te plaît… On peut rêver… Tu marches presque comme un prédateur, ah non, plutôt comme un dominant en approche… Chutttt tout doux… Une fois à sa hauteur, il eut un fin sourire –oooh je vais faire une crise cardiaque o__o La ferme !!!! >_<- et dit enfin de sa voix rauque si caractéristique :

« T’as bien grandit Loupette… Ca va me briser le cœur de plus pouvoir t’appeler louveteau. »

Ouaaaaaaaais geeeeeeenre !!! Qu’est-ce que tu veux toi ?! Pff, t’es bien content qu’elle soit plus… Adulte… Pas vrai ? J’espère que t’attends pas de réponse… Roooh c’est qu’il montrerait les crocs le Loulou…^^ Mais fous moi la paix bordel ! Pardon pardon, je te laisse à tes retrouvailles avec Loupette chouuu Casse toi !!! ><
Allez, zen… Cool… Logan serra un peu la mâchoire, mais garda l’attitude la plus assurée possible, fier évidemment, même si son regard avait quelque chose de curieusement doux, et oui, il cherchait à redécouvrir la jeune femme et le lieu en lui-même l’adoucissait…

[Chenoa Mendes]

Concentration, concentration… ‘tention ! Tout le monde se tait et… Hey ! On fait silence et… Hey !!! de quoi tu me causes là ? bah de l’odeur… Pff ! Oui comme si Amarok avait besoin de se concentrer sur une odeur pour savoir à qui elle appartenait. Les loups ont une excellente mémoire… Et Chenoa était une louve. Son esprit était animal. Seul son instinct, ses envies, ses besoins et surtout ses sens, prédominaient sur la nature humaine. Que voulez vous ? On ne peut faire autrement quand Dame Nature vous a muni d’un cerveau au fonctionnement animal. Toutefois Chen’ avait appris à le doser, se contrôlant plus ou moins bien… En premier lieu elle avait cherché à brider la bête en elle, jusqu’à ce qu’un vieux chamane lui fasse comprendre qu’elle devait avant tout connaître sa nature sauvage plutôt que de chercher à l’enfermer. Qu’ils sont intelligents ces chamanes ! des vraies tronches d’universitaires ! La ferme. Et il est vrai que ça avait marché… Aujourd’hui Amarok ne faisait qu’un avec elle, voguant ici et là, libre, et par conséquent obéissant bien mieux, avec plaisir même, aux volontés de la jeune femme. Une femme, un loup, un seul et même esprit. Bordel c’est vrai que t’as grandit Chen’. Bah allez tu vas pas te mettre à pleurer ! Non… Mais quand on songe qu’il y a quatre ans, tu… tu… Etais terrorisée et agressive. Oui la jeune louve avait depuis gagné en assurance et par conséquent en patience… Les loups n’observent-ils pas leurs proies afin de déterminer laquelle est la plus faible et la plus accessible pour le repas ? Hé hé…

Elle avait son regard toujours fixé sur les chutes d’eaux. Mais son odorat et son ouie vagabondaient du coté de cet étranger soudainement révélé à ses sens. Oh que oui elle le connaissait ! Pas intimement certes, mais elle l’avait rencontré plus d’une fois et chaque rencontre avait été mémorable pour elle. Pourquoi ? Petits curieux va ! Bien, pour la simple et bonne raison qu’elle ne pouvait rester de marbre face à un individu aussi animal qu’elle. Un loup, dans toute sa splendeur, et dominant pour couronner le tout ! Bah allez… fais pas ta chochotte ! On sait qu’il t’a impressionné le Loulou quand tu l’as vu pour la première fois… et les fois suivantes aussi ! Oui, surtout le passage où des griffes métalliques sorties de nulle part ont faillit te sauver la vie. P.. ppp… pardon ? Faillit ? Je m’en serais sortie seule. Ah ! Laisse moi rire ! Tu parles bien de l’épisode avec les militaires, non parce que remettons les choses dans leur contexte, tu… C’était mes proies. Tes proies… humm interressant… Tu veux pas plutôt dire tes « prédateurs » que oui, tu as eu vite fait de transformer en proies ? Ouai bon on se comprend. Grandit peut être mais toujours aussi de mauvaise fois… Ben quoi ! C’est pas sa faute à elle non plus. Faut se rendre à l’évidence. Les animaux n’aiment pas discutailler de ci de ça, ni penser… Eux, ils préfèrent l’action. xD Quoiqu’il en soit l’étranger était toujours en approche et les sens de la jeune femme ne le lâchaient pas une seconde. Il ne faisait aucun doute que lui aussi ne tarderait pas à mettre un nom et un visage sur cette odeur féminine, si ce n’était déjà fait. Chenoa le sentit accélérer l’allure et un petit sourire naquit sur ses lèvres alors qu’elle contemplait toujours le rapide dans l’obscurité.

Il est de ces forces de la Nature qui vous subjuguent quelles qu’elles soient. Les chutes Niagara en faisaient partie pour l’indienne. Cependant Chenoa attendait. Elle attendait patiemment que le mutant la rejoigne, car elle en était sure à présent, s’il avait accéléré le pas, c’était parce qu’il savait qu’elle était là. Quel heureux hasard n’est ce pas ?! Rencontrer une vieille connaissance, ici, sous un ciel étoilé, devant un spectacle comme nul autre pareil, seuls… Ouwah, ça a un coté romantique dis donc ! Ta gueule ! Ouai c’est ça ! dis moi que tu n’y a pas pensé peut être. Ben non je n’y est pas pensé. Hum yes, of course, surtout devant un lieu où la légende parle d’un sacrifice par amour, et tout le bla bla habituel… la fille finalement sauvée et ils vécurent heureux… Si tu me sors "et eurent beaucoup d’enfants", je te préviens je me démerde pour ne plus avoir de conscience. Râleuse chronique va ! Non, bon plus sérieusement. La jeune femme était donc là, à attendre que son princ… Baaaf !!! que le mutant approche. Par He-No mais c’est vrai qu’elle avait grandit la loupette depuis leur dernière rencontre. Rester là, immobile à patienter qu’il vienne à toi, c’était pas ton genre avant. Mais oui, la dernière fois elle n’avait que 19 ans… aujourd’hui, elle en avait quatre de plus. L’indienne eut un nouveau sourire. Plus mure, plus sociable, plus observatrice et peut être plus civilisée. Finis les pantalons sales et troués, bonjour le jean bien taillé, tenu par un ceinturon en cuivre, un joli pull en laine grise et des santiags. Sans oublier, ô grand jamais les boucles d’oreilles en plumes –on est indien ou on l’est pas- et un léger trait noir autour des yeux pour faire ressortir leur couleur atypique. Bon par contre pour la coiffure soignée on y repassera, la jeune femme préférant laisser ses cheveux ondulés et rebelles tomber sur ses épaules. Chenoa ferma les yeux et inspira profondément. Nul doute à présent de l’identité du nouveau venu qui se faisait à présent bien plus proche. A travers ses sens surdéveloppés, la jeune femme l’observait. Hum ? Tu le considères comme proie ? Non, pourquoi ? Bah tu l’observes là, comme ça, attendant qu’il soit à tes cotés… Hé hé, lui une proie, pour elle ? Autant croire au bonhomme en rouge qui porte une hotte sur le dos… Si, si, vous savez ce type, là, à la barbe blanche et qui fait des Ho ho ho ! Naaaann ! Amarok avait peut être acquis en maturité et en expérience mais elle ne serait jamais rien d’autre qu’une louve lambda par rapport à lui. Il avait cette prestance et cette allure de mâle alpha qui n’avait pas échappé à la jeune femme. C’est alors qu’il apparut derrière elle. Chen’, jolie Chen’ que fais tu ? Elle rouvrit les yeux et les reposa sur le Fer à Cheval. Nul besoin de se retourner, pour parler, ou en l’occurrence écouter. Rah mais ça lui faisait le même effet que les autres fois. Elle sentait en lui cette puissance si… intrigante. Tu veux dire attirante et impressionnante ? Non intrigante… J’ai dit mâle alpha ou mâle dominant ? Seigneur si seulement vous saviez… Mais cette nouvelle rencontre serait bien plus intéressante que les précédentes, car de louveteau elle était passée à louve. Louve, solitaire, libre et sauvage. De toute façon il était toujours plus intéressant et délictueux d’observer ces grands prédateurs dans leur substrat naturel. Il vint alors se placer à coté d’elle. Celle que les Cheyennes appellent Tala, sourit à sa phrase et lui répondit sans pour autant quitter des yeux l’eau tumultueuse.

« Wolverine… Tu peux toujours m’appeler Amarok, ou tout simplement Chenoa. »

L’indienne se tourna alors vers lui et lui sourit. Elle avait dit son nom comme une simple constatation. Et oui, Logan, plus connu sous le nom de Wolverine. Un individu tout à fait charmant du moment qu’il se tait pour boire sa bière. Si elle avait changé, lui pas d’un pouce. Toujours le même homme, grand, brun et imposant, beau éventuellement ? Baf !Le même regard perçant quoique curieusement doux en cet instant. Ben alors qu’est ce qu’il lui prend ? De ce qu’elle sentait, il avait l’air relativement calme, curieux peut être… hé hé et ouai t’as vu mon grand comme elle est belle la loupette ? Wo ! T’essaies de me vendre là ou quoi ? Dis de suite que t’es pas contente de le revoir ! Qu’il te fait pas autant d’effet qu’avant si ce n’est plus ! He-No ! Pourquoi les consciences sont elles aussi pénibles ?? Peut être parce qu’elles disent la vérité ? Il était vrai que sur le plan animal, Logan s’imposait de lui-même comme le dominant de la meute et une louve solitaire comme Amarok, aussi jeune soit elle à l’époque, ne pouvait demeurer insensible à ce charme naturel. Mais bon si elle avait évolué ces quatre dernières années, ce n’était pas en ce qui concernait sa fierté et son coté farouche. Regarde toi, comme tu le scrutes de tes yeux vairons, cherchant la moindre faiblesse. Tu sais que ça ne se fait pas. Chenoa arracha enfin son regard de l’Homme Loup, puis recula nonchalamment de quelques pas. De quoi t’as peur ? De lui, ou de toi ? Elle attendit un moment puis s’appuya sur ces barrières qui empêchent vainement les touristes de se suicider en sautant dans les rapides. Bah oui, car si on a vraiment la volonté de plonger, il suffit d’enjamber.

« Toi, par contre tu n’as pas changé… Un peu mieux éduqué peut être ? »

La jeune femme laissa un léger rire s’échapper de sa bouche. Mais qu’elle coquine dis donc ! Non il était vrai que les manières de Wolverine laissaient un peu à désirer quelques fois. Et tu te risques déjà à l’attaquer comme ça ? Oh bah écoutez ! Il faut fêter les retrouvailles comme il convient, hé hé. Nan mais trêves de plaisanterie, allez, il a l’air bien disposé, surpris peut être en espérant que ça le soit agréablement… Chenoa se montra alors plus enclin à une sympathie non feinte.

« Comment vas-tu Logan ? Ça fait un baille dis donc. »

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